Tom Simonite pour la Technology Review fait part d’une nouvelle fonctionnalité qui devrait bientôt doter la plupart des navigateurs en permettant de délivrer des alertes des sites web qui vous intéressent, un peu comme les notifications que vous recevez des applications depuis vos téléphones mobiles. D’ici 2015, les navigateurs vont vous permettre de recevoir des notifications push… Chaque site que vous visiterez vous demandera donc si vous voulez recevoir une notification, même s’il n’est pas ouvert dans votre navigateur.
Entre ça et la notification du traçage de cookie, il va falloir donc s’apprêter à fermer beaucoup de fenêtre pour surfer sur le web ! Dave Winer rappelle pourtant qu’il n’y a pas de normes convenues et qu’Apple, Mozilla et Google devraient poursuivre des approches différentes pour l’implantation de cette fonctionnalité. Voici donc revenir le RSS, en mode plus agressif !
Pourquoi ? Comme l’explique très bien Benjamin Ferran sur le Figaro.fr, avec les notifications, “l’effet sur l’engagement des utilisateurs est spectaculaire” (“LinkedIn prévient lorsque son profil a été visité. L’application de sa banque quand le seuil découvert autorisé est franchi. Spotify lorsqu’un album d’artiste que l’on aime est ajouté”). “Le taux d’ouverture d’une application dont les notifications sont activées est 80 % plus important, a calculé la société Loyalitics, et jusqu’à 280 % pour les applis d’e-commerce."
Dans le même temps, explique Paul Adams sur Intercom sur les smartphones, les notifications interactives ne nécessitent plus d’ouvrir les applications pour s’en servir. "La notification est l’expérience complète”. Désormais, vous n’aurez plus besoin d’ouvrir les applications pour interagir, la notification suffira pour répondre à un commentaire sur Facebook, retweeter un tweet, etc.
Et demain, la principale interface pour interagir avec une application ne sera certainement plus l’application elle-même. Nous allons vers des applications comme service, estime Paul Adams, où le contenu sera reformaté selon le contexte. Votre ami vous envoie un SMS. Comme vous conduisez, vous faites une réponse en la dictant à Siri qui l’envoi en SMS. Pour Paul Adams, les écrans d’icônes d’applications que vous avez sur vos smartphone s’apprêtent à appartenir au passé. Et le designer d’aller plus avant, en imaginant ce que sera à l’avenir ces cartes de notifications et comment nous pourrons en jouer…
En imaginant comment elles pourraient se croiser entre elles, se syndiquer ou comment de nouvelles cartes de notification pourrait apparaître (comme celle de votre banque quand vous faites un retrait ou un achat…). Bien sûr nous ouvrirons encore parfois les applications, concède le développeur, mais plus pour accéder aux nouveautés de nos flux d’information.
Reste là encore, à donner plus de pouvoir à l’utilisateur pour qu’il puisse mieux préciser les notifications qu’il désir recevoir. Et pour l’instant, dans un cas comme dans l’autre, sur le web comme sur le smartphone, il n’est pas sûr qu’on imagine une grande variété de formes et de paramétrage des notifications…
En fait, comme le souligne encore Benjamin Ferran, si rien n’est fait, avec l’essor des objets connectés : “le flot de notifications déversé par les applications menace de noyer les utilisateurs”. Des limites d’une bonne idée quand tout le monde se met à l’utiliser…
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