Peut-on structurer l’innovation comme un processus continu ?

Armand Hatchuel, Pascal Le Masson et Benoît Weil, de l’Ecole des Mines de Paris, travaillent depuis des années sur les processus d’innovation et en particulier, sur la capacité des organisations à produire et exploiter sans cesse de "l’innovation répétée". Citation : "Il est aujourd’hui admis que l’innovation est un des grands moteurs de la croissance des firmes. Elle contribue à la richesse collective en assurant le renouvellement de l’offre de produits et constitue pour une entreprise un élément crucial de compétitivité. (…) Pour autant, plusieurs questions de fond restent ouvertes dont celle qui est au coeur de ce travail. Si le lien entre innovation et croissance semble accepté, en revanche la nature de ce lien, à l’échelle d’une entreprise, demeure problématique : peut-on piloter l’innovation pour obtenir la croissance ? Le point de départ de notre recherche se trouve dans l’idée d’innovation répétée qui découle de la proposition suivante : élucider le mécanisme qui lie innovation et croissance revient à se demander comment une entreprise peut passer de succès ponctuels dans le lancement de produits (ou de procédés) nouveaux à un régime d’innovation entretenu, pérennisé et piloté. Car l’innovation isolée intervenant de façon aléatoire ne présente que peu d’intérêt pour l’entreprise et pour cette recherche. Nous avons donc voulu explorer l’hypothèse et les conditions d’une « innovation répétée » que l’on pourrait systématiquement favoriser."
"Innovation / projet : des liens complexes", dans La Cible, n° 88 : http://www.afitep.fr/Catalogue/docs/88-Innov..pdf
"Innovation répétée et croissance de la firme", Cahiers de recherche du Centre de gestion Scientifique de l’ENSMP, février 2001 (.pdf) : http://www-cgs.ensmp.fr/cahiers/cahier18innov/cah18.pdf
"Le co-développement à l’épreuve de l’innovation intensive  : vers de nouvelles formes d’organisation de la conception innovante entre constructeurs et équipementiers" (décembre 2001) : http://www.univ-evry.fr/labos/gerpisa/actes/32/
Pour Dermot O’Doherty et Erik Arnold, l’analyse de l’innovation doit partir d’une démarche systémique. Dans un système d’innovation, les relations entre la "production de savoir" et l’"absorption de savoir" ne sont ni simples ni unilatérales, il faut donc adopter une approche systémique pour comprendre les relations entre la science, la technologie et l’innovation (STI). La diffusion de savoir et les processus de propagation, associés aux capacités d’apprentissage et d’absorption des agents du système, sont essentiels aux systèmes d’innovation. Le capital social et humain est le lubrifiant nécessaire au bon fonctionnement des rouages du système d’innovation.
L’info : http://www.jrc.es/pages/iptsreport/vol71/french/TEC3F716.htm
Dans la même édition de l’IPTS Report, édité par l’Institut de prospective technologique de la Commission européenne, on trouve également un article intitulé "L’innovation dans une économie de services". Bien que le secteur des services soit aujourd’hui le principal facteur de production et de création d’emplois dans les pays avancés, on ne s’est jamais réellement intéressé à l’innovation qu’il pourrait générer. Sans le vouloir vraiment, il se peut donc que les politiques aient ignoré cette question.
L’info : http://www.jrc.es/pages/iptsreport/vol71/french/TEC5F716.htm
Sous le titre "Les facteurs de performance du processus d’innovation", Gilles Toulemonde, co-fondateur avec David Carteret, de la société I-Nova, dresse dans productique.org un état des lieux de l’organisation des processus d’innovation dans les grandes entreprises et propose des leviers d’amélioration.
L’info : http://www.productique.org/web/web2.nsf/web/566C9F3E3362B906C1256CE6003262BF?OpenDocument

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