Je découvre un peu tardivement cette interview parue sur Libé en mars, de Laurence Tubiana, professeure à Sciences-Po et fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales, qui revient sur le rôle politique des innovations sociales.
“Les mouvements contestataires ne sont plus idéologiques, mais plutôt focalisés sur les changements de pratiques.”
Ils ont une dimension DIY, en dehors du système politique. Et les nouvelles technologies leur donnent une nouvelle dimension.
“Ces pratiques innovantes sont rejointes par des entreprises insérées dans le système actuel mais qui perçoivent ses limites et veulent désormais s’approprier ce qui est testé par la société.”
Pour que les innovations sociales émergentes puissent se déployer, il faut leur donner de l’espace pour qu’elles créent des effets de masse. Pour cela, la décentralisation des décisions politiques est essentielle.
“L’Etat-nation est devenu inadapté. Les systèmes hiérarchiques sont frappés d’inertie. (…) La société de réseaux se développe, par le bas.”
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