Du logiciel libre à la gouvernance éthique

Imirhil est un vrai blog de Dev. Si vous êtes comme moi, vous ne comprenez certainement rien à la plupart des signes qui y sont inscrits. Pourtant, en février dernier, le taulier, éminent défenseur du libre, a commis un billet très intéressant (et tout à fait lisible) qui appelle les partisans du logiciel libre à se mettre à jour. Si le libre a gagné, si le libre est partout, le monde a évolué. Mais, les libristes se battent encore contre la vente forcée sur PC ou l’usage de logiciels libres dans les services publics, alors que tout le monde est passé au smartphone et au cloud. Au final :

« On se retrouve aujourd’hui avec du libre partout mais pourtant de la liberté nulle part. »

« Des objets connectés, basés exclusivement sous GNU/Linux, sont déployés par milliards sur le réseau. Et devinez quoi ? Ça ne protège en rien ses utilisateurs. » Le logiciel libre, ce Saint Grall, n’apporte plus aucune protection. « L’intelligence s’est massivement déplacée de la périphérie vers le centre du réseau. On le déplore tous et ça a des conséquences dramatiques à l’heure actuelle (neutralité du net, silo de données, vie privée…). » On peut se battre sur le long terme pour faire changer les choses, mais en attendant, sur le court terme, les utilisateurs se retrouvent sans protection. Désormais les systèmes libres reposent sur des logiciels côtés serveurs qui ne le sont pas forcément. Et de systèmes privés comme Qwant ou ProtonMail sont plus respectueux des données des utilisateurs que bien des systèmes libres. La licence logicielle n’est plus le critère de la confiance. « En fait avec les infrastructures modernes, les libertés d’étudier et de modifier ne sont plus réellement possibles. » La gouvernance éthique des projets est désormais la clef !

« Le problème de la Gouvernance Éthique est que contrairement au Logiciel Libre, elle n’est pas un avantage pour ceux qui souhaiteraient s’y mettre. Au contraire.

Le Logiciel Libre peut être gratuit, fait faire des économies d’échelle via l’absence de coûts d’entrée ou récurrents (achats de licence), permettant à de petites structures de se lancer sur le marché à égalité avec les grosses.

La Gouvernance Éthique, elle, sera un caillou permanent dans votre chaussure par rapport à la concurrence ayant moins de scrupules que vous.

(…) Un projet à Gouvernance Éthique sera très certainement plus coûteux et donc moins attractif, en tout cas sur le court/moyen terme, qu’un équivalent sans éthique. « 

Reste certainement à construire les modalités concrètes d’une gouvernance éthique, ses principes, ses fonctionnements, ses règles… En attendant, je vous invite à lire le post et les débats.

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