Depuis plusieurs années, au travers de programmes de recherche et de groupes de travail, l’Europe creuse la question de la « fracture numérique » – ou plutôt, pour reprendre l’expression désormais consacrée à Bruxelles, de « l’e-inclusion ». Ces travaux commencent à trouver leur voie dans l’expression politique, notamment celle de la nouvelle commissaire à la Société de l’information et aux Médias, Viviane Reding.
Le principal enseignement que l’on peut tirer des travaux d’études (en particulier de l’excellent projet SIBIS) est le suivant : malgré l’augmentation très significative du taux d’accès à l’ordinateur, à l’internet, au téléphone mobile, la fracture numérique n’a pas décru en Europe depuis 2000, et très peu depuis 1997.